Soigner et accompagner toujours

Les soins palliatifs, une médecine qui accompagne la vie avec la maladie et permet à chacun de partir sereinement, sans souffrir, entouré des gens qu’il aime.

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L'objet de la campagne

Fin de vie : la voie française de l’accompagnement. Les propositions de la SFAP

1.

Des soins palliatifs partout en France: accompagner les patients sur tous les territoires

2.

Déployer les soins palliatifs dans chaque lieu de vie

3.

Développer les formations et soutenir les acteurs de soins palliatifs.

4.

Créer des maisons ou appartements coordonnés de soins palliatifs afin de rapprocher les malades de leur cadre de vie à domicile

5.

Ouvrir un master d’Infirmier en Pratique Avancée, mention soins palliatifs, dans au moins 4 régions d’ici septembre 2023

6.

Developper la formation palliative des médecins généralistes grâce à des modules en ligne et à l’intervention de médecins généralistes référents

Les soins palliatifs

Une médecine pour accompagner la vie jusqu’au bout

En France, la loi donne à toute personne malade dont l’état le requiert le droit « d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement ».

Les soins palliatifs, c’est prendre soin de la qualité de vie des personnes gravement malades et de leur entourage, afin de leur permettre de profiter de la vie jusqu’au bout, dans les meilleures conditions possibles, malgré la maladie.

Pourquoi cette campagne ?

La SFAP part en campagne pour rappeler à tous sa mission : garantir et protéger la qualité de vie des malades pour qui la guérison n’est plus possible.  Les soins palliatifs tentent de continuer à donner goût à la vie au-delà de la maladie incurable, et de faire triompher les petits plaisirs sur les grandes souffrances.

Parce que nous sommes convaincus que
donner la mort n’est pas un soin.

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Pourquoi faut-il éviter de légaliser la mort provoquée ?

La légalisation de la mort provoquée serait contraire aux valeurs du soin, de fraternité, de non-abandon, de dignité et d’intégrité de la personne humaine.

Les exemples étrangers nous montrent que la légalisation de la mort provoquée entraîne irrémédiablement des dérives, tout en ne réduisant pas les euthanasies clandestines. 

Donner droit à la demande d’une mort programmée est l’aboutissement d’une conception ultra-libérale de la société, individualiste et utilitariste, où la régulation par la loi dispense de dilemmes éthiques.

Les soins palliatifs

Une médecine accessible à tous​

Pour qui ?

Les soins palliatifs sont accessibles à toute personne atteinte d’une maladie grave, chronique, évolutive ou en phase terminale, dont le pronostic vital est engagé, quel que soit l’âge du patient.

Nouveaux-nés, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, tous peuvent bénéficier d’une prise en charge et d’un accompagnement en soins palliatifs.

Quand ?

  • Lorsque le patient présente des symptômes pénibles notamment des douleurs.
  • Lorsque le patient traverse une période difficile dans sa maladie.
  • Lorsque les soins curatifs n’améliorent pas l’état de la personne malade.
  • Lorsque le patient est en fin de vie.

La nature de l’aide et des soins apportés varie suivant les besoins du patient et évolue tout au long de la maladie. Il y a un réel bénéfice à mettre en place au plus tôt l’accompagnement et la prise en charge en soins palliatifs.

Cadre légal

Le cadre légal actuel comporte trois axes majeurs : 

  • Un accès universel aux soins palliatifs : un devoir de soulagement, y compris en allant jusqu’à endormir les patients si nécessaire (sédation).
  • Une interdiction de l’acharnement thérapeutique avec la liberté pour le patient de renoncer à un traitement.
  • L’interdiction de provoquer délibérément la mort.

A domicile

A domicile et en Ehpad, par l’équipe soignante (médecin traitant, infirmier à domicile) en coordination avec un réseau de santé, un dispositif d’appui à la coordination, une équipe de soins palliatifs ou dans le cadre d’une hospitalisation à domicile.

À l’hôpital

A l’hôpital, par des soignants au sein d’unités de soins palliatifs dédiées ou directement dans les services hospitaliers en coordination avec des équipes mobiles de soins palliatifs.

100% remboursés

Les soins prodigués à l’hôpital comme à domicile sont pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale.

Foire aux questions

Les soins palliatifs, bien mieux que des soins

Trois lois fondamentales réglementent l’activité palliative 

La loi de 1999 offre théoriquement un accès aux soins palliatifs et à un accompagnement pour les personnes malades. Malgré cela, l’offre de soins palliatifs reste insuffisante et très inégalement répartie. 

La loi de 2005 a mis en place des mesures visant à améliorer le droit des patients à prendre des décisions sur leurs soins. Elle autorise les directives anticipées, la désignation d’une personne de confiance, et interdit l’obstination déraisonnable. 

Enfin la loi de 2016 encadre la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès, thérapeutique qui permet dans les situations extrêmes de soulager le patient jusqu’à son dernier souffle. Elle pose comme principe que la nutrition et l’hydratation (artificielles) sont des « traitements » qui peuvent être arrêtées.

Les directives anticipées sont des documents écrits qui indiquent les souhaits d’une personne majeure quant à la poursuite, la limitation ou l’arrêt des traitements en fin de vie. Elles sont valables sans limite de temps, révisables et révocables à tout moment et s’imposent au médecin sauf dans certaines situations. Elles ne concernent que les conditions de fin de vie et ne sont pas à confondre avec le testament ou le don d’organes. Elles peuvent être rédigées par toute personne majeure et par toute personne majeure sous tutelle avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille. Malgré une forte sensibilisation, seulement 18% des Français de plus de 50 ans ont rédigé des directives anticipées.

La maladie s’accompagne souvent d’une perte d’appétit en fin de vie, car les sensations de faim et de soif sont quasiment toujours absentes. 

La nutrition, qui regroupe toutes les modalités d’apports artificiels (nourriture et liquide par sonde gastrique ou nasale, perfusions…) peut et parfois doit être arrêtée lorsque le malade ne supporte plus les apports, notamment parce qu’il s’encombre.  

Cet arrêt de la nutrition correspond à une nécessité clinique pour soulager le patient, et s’accompagne toujours d’une poursuite des traitements antalgiques et sédatifs ainsi bien entendu que des soins de confort.

Pour en savoir plus

La mort provoquée impose aux soignants une action contraire à leur mission : le médecin ne peut pas être celui qui soigne et celui qui tue.

L’euthanasie et le suicide assisté impliquent différemment les soignants : dans un cas, le médecin doit pratiquer l’injection mortelle ; dans l’autre il n’a qu’un rôle d’expert et de prescripteur

La dépénalisation de l’euthanasie viendrait bouleverser l’écosystème des soins palliatifs, tant dans sa philosophie que dans son organisation.

En Belgique et au Québec, les services de soins palliatifs ont été contraints de s’y plier. La clause de conscience se révèle préjudiciable à la filière palliative.

L’euthanasie s’oppose à la créativité de la pratique palliative. Elle fait entrer les soins palliatifs dans une spirale négative.

La dépénalisation de l’euthanasie constitue pour les soins palliatifs un bouleversement fondamental de leur écosystème. Elle touche le patient et ses proches, la société, les professionnels de santé [1], et de manière majeure la pratique des soins palliatifs.

Pour en savoir plus

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La Plateforme d’écoute et d’information du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie est là pour vous répondre et vous orienter, du lundi au vendredi, de 10h à 17h

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Qui sommes-nous ?

Qu’est-ce que la SFAP ?

Une association reconnue d'utilité publique

Créée en 1990, la SFAP, Société Française d’Accompagnement et de Soins palliatifs, représente plus de 10 000 soignants impliqués dans les soins palliatifs et 350 associations regroupant plus de 6 000 bénévoles d’accompagnement.

Ses missions prioritaires sont :

  • La mobilisation des acteurs de soins palliatifs dans le but de développer et d’améliorer la prise en charge des personnes malades ainsi que la qualité des soins et de l’accompagnement
  • Le développement et la transmission des savoirs : la SFAP est une société savante qui développe les savoirs, les pratiques et la recherche dans les domaines de la médecine palliative, des soins et de l’accompagnement de la fin de vie
  • La promotion de l’accès aux soins palliatifs : la loi garantit à tous et partout l’accès à des soins palliatifs de qualité ; la SFAP veille auprès des pouvoirs publics pour que ce droit soit effectif
  • La diffusion de la culture palliative : informer et sensibiliser le grand public aux soins palliatifs.

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