Euthanasie : « Non, la Belgique n’est pas un modèle »


Pascale Favre, médecin, doctorante en philosophie et co-auteur du livre « Fin de vie, peut-on choisir sa mort ? » (Artège), estime que, dans les débats sur la fin de vie, nous aurions tort de voir la Belgique comme un modèle et l’euthanasie comme une solution incontournable à partir desquelles calquer nos réformes.

Si la Belgique n’est pas le seul pays à avoir dépénalisé l’euthanasie, il est le seul à être régulièrement présenté comme un « modèle », largement médiatisé en France et souvent enclin à nous donner des leçons. Présenter l’euthanasie comme une incontournable solution à laquelle la France devrait s’affilier nécessite cependant une analyse factuelle de la situation dans ce pays. C’est surtout n’entendre qu’une petite partie des praticiens belges et se focaliser sur la situation douloureuse de quelques patients français.

Quelques chiffres pour commencer. Chaque année la France compte près de 660 000 morts ; dont 300 000 environ auraient besoin, à différents niveaux, de soins palliatifs ; c’est-à-dire d’une prise en charge spécialisée, attentive à leur confort et au soulagement de leurs symptômes. Près de la moitié d’entre eux n’en bénéficie pas à l’heure actuelle, en dépit d’une loi votée en France en 1999 instaurant l’accès aux soins palliatifs pour « toutes les personnes dont l’état de santé le requiert ».

En savoir plus sur l’article Marianne , par Pascale Favre, publié le 31/01/2023

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